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Plan RepowerEU : vers une indépendance énergétique durable

Face à la précarité énergétique actuelle et à la dépendance aux combustibles fossiles russes, l’Union européenne met en place le Plan RepowerEU par le biais de la mobilisation d’une enveloppe de 210 milliards d’euros. Cela pour la finalisation complète des investissements prévus jusqu’à 2027. La Commission prévoit ainsi des économies annuelles évaluées à 93.7 milliards d’euros.  En clair, le but est de mettre en œuvre une série d’actions en faveur d’une énergie « plus sûre, plus abordable et plus durable ».

C’est au cours d’une conférence de presse du 18 mai que la présidente de la Commission européenne a révélé les points saillants du Plan. Les quatre principaux objectifs qui caractérisent celui-ci sont l’économie d’énergie et la production d’énergie verte, la diversification des approvisionnements, la substitution des énergies fossiles par les énergies propres et renouvelables ainsi que la combinaison des investissements. Plusieurs grandes lignes d’action sont étudiées afin d’atteindre les objectifs susmentionnés.

 

Le dispositif FIT for 55

La Commission table sur le dispositif Fit for 55 qui est la « feuille de route de l’UE » pour l’atteinte des objectifs 2030 sur le plan climatique. Le but est de réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici cette échéance. La Commission vise une hausse du nombre de rénovations des bâtiments les plus précaires du point de vue énergétique, l’objectif étant de basculer de la classe G à la classe D. Par ailleurs, des mesures fiscales pour tous les États membres devraient être adoptées pour inciter davantage à l’économie d’énergie.

 

La massification de l’utilisation des sources d’énergie renouvelable

Le niveau de 45% d’énergies renouvelables utilisables d’ici 2030 fait également partie des objectifs fixés, par le biais de la massification des installations des solaires photovoltaïques. Ce, sur tous bâtiments confondus (tertiaires et résidentiels neufs, en particulier, du parc aussi bien public que privé). Les bâtiments de plus de 250 mètres carrés doivent devenir autonomes en 2026, puis tous les bâtis sans distinction à compter de 2030. Cela concerne toutefois les constructions neuves. La pose de pompes à chaleur et des dispositifs géothermiques est aussi vivement encouragée, pour tous types de bâtiments.

Notons par ailleurs qu’un assouplissement des règlementations environnementales pourrait être envisagé. Le but est de produire 40% des besoins dont les sources sont l’hydrogène vert, l’éolien, le solaire, le biogaz et le biométhane. En ce qui concerne le biométhane, l’ambition est de produire 35 milliards de mètres cubes par an, toujours d’ici 2030.

 

Les actions pour sortir de la volatilité des prix de l’énergie

La Commission propose une règlementation des prix pour la protection des consommateurs et la mise en place de mesures fiscales temporaires pour l’allègement de la pression sur les ménages. Il en est de même pour l’octroi temporaire d’aide aux entreprises dont les coûts en matière d’énergie sont les plus élevées. L’amélioration de l’organisation du marché de l’électricité s’inscrit aussi parmi les actions à mettre en place.

 

L’achat commun d’’hydrogène et de GNL

Il s’agit pour la Commission de regrouper les demandes de l’ensemble des États pour un approvisionnement en commun d’une part, et négocier des contrats d’achat pérennes avec les fournisseurs d’autre part. Ce, pour le gaz naturel liquéfié et l’hydrogène, avec comme objectif additionnel le remplissage des réserves de gaz à 90% (contre 26% actuellement), avant chaque période hivernale. La construction de terminaux gaziers est aussi dans la ligne de mire de la Commission afin d’importer du GNL d’autres pays tels que les États-Unis, le Qatar ou encore la Norvège.

 

La diversification de l’approvisionnement en gaz

L’approvisionnement en gaz se fera à partir de multiples partenaires internationaux, tout en mettant en œuvre de nouvelles infrastructures. Plusieurs projets sont en cours d’évaluation, d’étude et de finalisation. À savoir le corridor gazier du Sud ainsi que le gazoduc baptisé EastMed.

 

Quel bilan sur les économies d’énergie actuelles en France ?

En France, 4.8 millions de passoires énergétiques ont été recensés en 2020, soit 16.7% de l’ensemble des résidences principales et qui sont classées F et G. Près de 35% d’entre elles ont été construites avant 1919, ayant comme moyen de chauffage le fioul et dont les déperditions thermiques proviennent à ce jour, des combles non isolés, de même que des fenêtres simple vitrage.

Pourtant, quelque 752 000 logements ont été rénovés en 2021, soit une hausse de 204% par rapport aux chiffres de 2020. Cela grâce au renforcement des dispositifs déjà en place, en plus de l’introduction de nouvelles aides financières. Citons en particulier le vif succès de MaPrimeRénov qui a permis la rénovation massive dans le secteur des logements, aussi bien individuels que de copropriétés.

Pour 2022, les nouveaux objectifs sont fixés : soutenir les 5.5 millions de propriétaires occupants modestes par l’attribution d’une enveloppe budgétaire de 3.2 milliards d’euros. Environ 800 000 logements de plus pourront être financés grâce à ce budget, selon l’Anah. En outre, de nouveaux défis sont établis pour 2030 avec la collaboration des experts en énergie, en particulier pour les copropriétés dont une bonne partie des logements demeure encore énergivore.

Rappelons qu’une étude sur les freins et blocages financiers a été décortiquée afin d’apporter les solutions les plus percutantes. Ces blocages seraient associés à la difficulté à trouver des entreprises de confiance, l’insuffisance de l’accompagnement, le coût élevé des travaux et l’accès incertain au financement à crédit. Idem en ce qui concerne la durée trop longue de l’amortissement et un retour sur investissement improbable pour les passoires énergétiques (dont les propriétaires préfèrent opter pour la revente au lieu de la rénovation).

D’où la mise en place de la nouvelle plateforme FranceRénov qui a justement pour mission d‘apporter des solutions sur mesure et dont une bonne partie du budget susmentionné sera affectée. Notons en effet la mise à disposition de nouvelles aides telles que MaPrimeRénov Sérénité, le Prêt avance rénovation ainsi que l’accompagnement des conseillers Mon Accompagnateur Rénov afin de guider sur les différentes étapes pour tous types de projets.

VÉRIFIER MON ÉLIGIBILITÉ AUX SUBVENTIONS

À ce jour, les villes où les passoires énergétiques sont les plus nombreuses sont Boulogne-Billancourt (23%), Annecy (22%) et Dijon (21%). À l’inverse, le plus faible taux de logements énergivores est enregistré à Perpignan (2%), suivi de la ville de Bordeaux (3%) et de Toulon (4%).

Article rédigé en juin 2022, certaines informations peuvent être obsolètes. Nous nous efforçons de réaliser une mise à jour annuelle.