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Le bâtiment dans le nouveau plan de ville durable

Le nouveau plan de « ville durable » est dans les cartons de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault. Aux côtés de Julien Denormandie, ministre chargé de la ville et du logement, cette dernière présentait le 5 février dernier la feuille de route y afférente.

Le but : la neutralité carbone sur l’ensemble du territoire d’ici 2050. Parmi les grandes lignes évoquées s’inscrivent la conception de quartiers à énergie positive, la gestion des déchets ainsi que l’aménagement de fermes urbaines et de quartiers fertiles. Dans notre article, nous examinerons à la loupe la place du bâtiment dans ce nouveau plan de ville durable.

 

Bâtiment à énergie positive et écoconception

La ville durable accueillera majoritairement des bâtiments à énergie positive ou BEPOS, lesquels répondront à des exigences environnementales de conception et de rénovation. Il est en effet question de logements de demain, bâtis sur la base d’une architecture bioclimatique. Ainsi, ceux-ci seront conçus en tenant compte des spécificités météorologiques et géographiques de la région, l’objectif étant de se servir de manière optimale des énergies renouvelables qui peuvent y être exploitées. Cela par l’utilisation du solaire, de l’hydraulique et de l’éolienne de même que de la géothermie et de la biomasse. En bref, le bâtiment durable sera en parfaite harmonie avec son environnement et se suffira à lui-même, voire produira un surplus d’énergie qui peut être racheté par les distributeurs agréés.

La construction du BEPOS repose sur plusieurs critères, dont son orientation et le choix des matériaux qui entreront en jeu dans l’écoconception. Écologiques et à faible énergie grise, ceux-ci seront recyclables une fois leur fin de vie atteinte. Le cycle de vie du bâti sera donc étudié avant même sa sortie de terre : on parle de construction responsable grâce à la gestion intelligente de l’ensemble des ressources.

Ces dispositions rejoignent les grandes lignes de la nouvelle règlementation environnementale RE 2020 dont les textes seront publiés vers la fin du premier semestre. Selon les estimations, cette dernière entrera en vigueur en 2021.

Rappelons que les bâtiments du futur sont aussi des logements ultra-connectés et autogérés. En plus de faire appel à l’énergie verte, les consommations énergétiques liées au chauffage, au rafraîchissement et à la ventilation seront alors maîtrisées.

 

Le plan de ville durable dans son ensemble

La création de quartiers à énergie positive avec l’accompagnement de l’ADEME

Comme énoncé plus haut, l’aménagement de quartiers à énergie positive (QEP) est dans la ligne de mire de Jacqueline Gourault. Les bâtiments de ces écoquartiers décarbonés sont majoritairement des bâtiments BBC et des BEPOS qui, à terme, seront reliés entre eux afin de générer de la valeur ajoutée. Les bâtiments déjà existants ne seront pas forcément contraints d’atteindre les mêmes performances que les BEPOS. Dans un premier temps toutefois, les passoires énergétiques et les logements énergivores seront transformés en bâtiment compacts à perte d’énergie moindre.

Le QEP disposera par ailleurs de suffisamment d’espace de stockage des énergies exploitées pour une gestion maîtrisée des consommations sur la durée.

Quartier à énergie positive rime également avec mobilité douce. Il adopte ainsi le concept de l’utilisation de moyens de transport autres que les voitures – tels le vélo, le skate électrique, les rollers … sans oublier la marche à pied. Adopter une mobilité douce c’est aussi faire appel à des modes de transport verts, en partie grâce au développement des réseaux électriques à l’horizon 2050. L’utilisation des voitures en libre-service et des transports en commun est vivement encouragée pour accélérer l’atteinte de l’objectif neutralité carbone.

Quant à la fourniture d’énergie et à l’éclairage des rues, ils utiliseront le même principe que celui des BEPOS, grâce aux installations photovoltaïques et aux solaires thermiques, et à partir des potentiels des énergies renouvelables locales.

En bref, le quartier à énergie positive s’ajustera lui aussi aux spécificités de la région, c’est-à-dire aux conditions climatiques et météorologiques, tout comme avec le bâtiment durable. C’est pourquoi, le QEP se conçoit exclusivement sur mesure ; il n’existe donc pas de valeurs standard de base.

 

Gestion des déchets, création de fermes urbaines et de quartiers fertiles

La gestion des déchets se joint aussi à la feuille de route du plan « Ville durable » de Jacqueline Gourault, dans le cadre de la facilitation de la transition écologique. Des fermes urbaines seront disposées sur les surfaces cultivables telles que les toits aménagés, les parcelles des cours et des jardins, ou encore les espaces verticaux et les agencements souterrains.

L’État prévoit par ailleurs la création de 100 quartiers fertiles, c’est-à-dire des éco-lieux dédiés à la multifonctionnalité et à zéro émission carbone. Les actions porteront sur les quartiers prioritaires qui seront sélectionnés vers le second semestre de l’année. Environ 21 millions d’euros seront alors injectés dans la mise en route de ce projet. Ce sera l’Agence nationale de la rénovation urbaine qui en sera l’initiateur et ce, par le biais du lancement de l’appel à projet y afférent.

 

La création d’établissements publics d’aménagement

L’État jouera aussi un rôle primordial dans l’exécution des plans mentionnés sur la feuille de route. Ainsi, en collaboration avec le ministère de la ville et du logement, il érigera 14 établissements publics d’aménagements ou EPA qui seront construits suivant une démarche conforme aux dispositions de l’économie circulaire. Par exemple la réutilisation des terres excavées, la valorisation des déchets de chantier et l’application de la politique écoconception comme mentionné ci-dessus. La facilitation à l’accès aux différentes aides publiques et locales qui évoluent au fil des ans rejoint aussi la politique de l’État.

Rappelons que les EPA sont bâtis dans un but d’aménagement d’intérêt national pour le développement durable des territoires. Leur construction est réalisée sur des zones déclarées comme étant d’opération d’intérêt national.

En conclusion, une ville durable offre une qualité de vie exceptionnelle et se veut à incidence économique positive pour la région. La construction et l’exploitation de la ville durable reposent sur divers concepts : urbanistiques, énergétiques, écologiques, environnementaux et architecturaux. Ses quartiers se constituent en grande partie de bâtiments de demain, aussi bien à usage résidentiel que dans le tertiaire.

Article rédigé en Février 2020, certaines informations peuvent être obsolètes. Nous nous efforçons de réaliser une mise à jour annuelle.