Construire une maison respectueuse de l’environnement permet de garantir un meilleur climat pour les générations futures. Cela en exploitant des ressources durables et renouvelables pour réduire son empreinte écologique et pour adopter un mode de vie écoresponsable. Ainsi, la maison verte permet de réaliser non seulement d’énormes économies d’énergie, mais aussi une plus-value conséquente à la revente, puisque sa valeur est nettement élevée par rapport à celle d’une maison classique. Ci-après les différents types de constructions en parfaite harmonie avec la planète.
La maison BBC
Un bâtiment basse consommation ou BBC présente d’excellentes performances thermiques et énergétiques. Il se reconnaît à sa faible consommation qui est limitée à 50 kWh/m²/an. Ce type de bâtiment ne rejette qu’une très faible émission en gaz à effet de serre dans l’environnement. Afin d’obtenir ces performances, la maison BBC se sert des énergies renouvelables pour fonctionner, en plus de jouir d’une bonne isolation thermique, d’une étanchéité optimale et d’une ventilation contrôlée.
La maison BBCA
La maison BBCA ou bâtiment bas carbone privilégie le choix des matériaux de construction afin d’optimiser les performances de la construction BBC, le but étant de réduire les émissions de CO2 qui en proviennent. Cela, en tenant compte du cycle complet du bâtiment, c’est-à-dire depuis le transport des matériaux, en passant par l’installation du chantier qui sera totalement décarbonée, jusqu’à la construction proprement dite. La démolition du bâti respectera aussi des procédés bien définis, une fois celui-ci ayant atteint sa fin de vie.
Rappelons qu’il existe des matériaux de construction moins polluants que d’autres : par exemple le bois, le chanvre, l’ouate de cellulose, le liège, la brique, la terre crue et la paille.
La maison bioclimatique ou la bioconstruction
La construction d’une maison bioclimatique est précédée de l’étude de son environnement afin de tirer profit de tous les avantages que peuvent offrir les ressources naturelles présentes et exploitables. Par exemple, par rapport aux spécificités du climat (fort ensoleillement, exposition au vent, fortes précipitations). Idem pour les ressources du sous-sol dans le cas de l’installation d’un équipement qui puisera les calories de la terre pour fonctionner, par exemple une pompe à chaleur géothermique. La maison bioclimatique est aussi une maison écologique et son orientation de même que le choix des matériaux seront définis en tenant compte des éléments susmentionnés.
La maison biosourcée
Un bâti est dit biosourcé lorsqu’il a été construit avec des matériaux d’origine biologique, provenant généralement des végétaux. Il est ainsi écologique, facile à construire et revêt les mêmes caractéristiques que la maison ossature bois. La maison biosourcée enregistre d’excellentes performances thermiques couplées à une économie d’énergie comprise entre 20% à 30%. Les matériaux biosourcés sont recyclables et n’émettent aucun gaz nocif dans l’environnement, ce qui assure ainsi une sécurité optimale du point de vue sanitaire pour ses occupants. Les déchets sont également limités au cours de la construction et de la démolition de la maison biosourcée.
La maison écologique
La maison écologique permet de réaliser des économies considérables en chauffage, en climatisation et en électricité. Elle sera construite à base de matériaux issus d’une source renouvelable et à faibles impacts sur l’environnement, respectueux de l’écosystème et sans danger pour les occupants. Quant aux matériaux, ils seront choisis de manière à ce qu’ils puissent être recyclés.
La maison HQE
La maison Haute Qualité Environnementale possède les mêmes performances que la maison passive, en plus de se distinguer par son confort en matière acoustique, hygrothermique, visuel et olfactif. Elle doit ainsi répondre à un certain nombre d’exigences selon un référentiel préalablement établi. Ces exigences concernent l’éco-gestion (eau, énergie et déchets), ainsi que les particularités du chantier qui sera à faibles nuisances, c’est-à-dire en respectant les critères relatifs à l’écoconstruction. Pour qu’un bâti revête le label HQE, il doit aussi se conformer au référentiel sur les aspects sanitaires. Ainsi, la maison HQE épousera parfaitement son environnement.
La maison ossature bois (MOB)
Ce type de construction, présente de multiples avantages du point de vue écologique et environnemental. La MOB étant bâtie à base de bois qui est un matériau naturel, elle ne dégage aucun gaz à effet de serre, en plus de résister aux agressions climatiques et au temps. Elle se démarque par sa légèreté et par conséquent, par son adaptation à différentes natures du sol. L’exploitation du bois quant à elle, est soumise à une règlementation bien définie, de même qu’à une politique de gestion durable.
La maison passive ou BEPOS
La maison passive, aussi appelée BEPOS ou bâtiment à énergie positive est une construction durable dont l’objectif est d’offrir confort et économie d’énergie à ses occupants, grâce à l’exploitation d’une source d’énergie durable tout en se suffisant à elle-même. La maison passive se démarque aussi par la qualité de l’air grâce à l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée, permettant de maintenir une température ambiante stable et de qualité. Elle repose le plus souvent sur une ossature en bois, dotée d’une parfaite isolation thermique, de vitrages isolants ainsi que d’une étanchéité à l’air et à l’eau. Son architecture qui lui est particulière lui permet par ailleurs de consommer le moins d’énergie possible.
Et qu’en est-il de la passoire énergétique ?
À l’inverse de tous ces types de bâtiments respectueux de l’environnement et à faible consommation en énergie, citons les passoires énergétiques dont la rénovation du parc fait partie de la priorité du gouvernement. Cela à travers son plan de relance du secteur de la rénovation pour 2021. La consommation énergétique de ces logements extrêmement énergivores excède plus de 330 kWh par m² par an. Cela peut être dû à une mauvaise isolation, un défaut d’étanchéité, l’utilisation d’équipements fonctionnant à l’énergie fossile, responsables d’une forte émission de gaz à effet de serre.
En clair, il s’agit de logements difficiles à chauffer qui n’ont d’autre choix que le recours excessif aux équipements de chauffage, de fourniture d’eau chaude et de climatisation. Selon la loi en vigueur, le logement qui appartient à la catégorie des passoires thermiques ne peut être mis en location et subira des travaux de rénovation avant d’y être éligible. Des aides sont mises à disposition des ménages souhaitant mettre à exécution leur projet de rénovation afin d’atteindre de meilleures performances. À la fin des travaux et à l’issue d’un diagnostic de performance énergétique (DPE), le logement sera étiqueté D ou C, voire B ou A en cas de rénovation lourde.